La prévision de vente, l'arme après crise Conférence du 27 janvier 2011
SUPPLY CHAIN PLANET
Auteur Blandine BERGERET
Généraliste ou spécialiste, telle est la question
Prévision de Vente
P comme...
L'Abécédaire de la Supply Chain
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GENERALISTE OU SPECIALISTE, Telle est la question Si les étudiants en médecine se posent la question dès leurs premières années d’études, les logisticiens doivent pour répondre à ce point s’enquérir du modèle choisit par l’entreprise qu’ils souhaitent intégrer. A l’origine, deux théories s’opposent. L’école généraliste prône qu’une seule et même personne soit en charge de toutes les missions horizontales incombant à son métier. L’école spécialiste, quant à elle, propose que chaque travailleur soit le spécialiste de l’étape à laquelle il est dédié. A titre d’exemple et de démonstration, prenons deux sociétés dans l’agro alimentaire dont le service amont de la Supply Chain est organisé selon ces deux principes. La première, Pepsico France, mise sur la vision globale de ses collaborateurs. Ainsi, le service Disponibilité produits est en charge de la mise à disposition des boissons ambiantes de A à Z. Une seule et même personne est responsable d’une gamme de produits et doit, à ce titre, émettre les prévisions de vente, gérer l’approvisionnement des packagings et matières premières, réaliser le plan de production, assurer les flux sur les dépôts de distribution ainsi que, « en bout de chaîne », vendre les surstocks à des réseaux parallèles à la GMS. Le collaborateur, en charge de toute la chaîne de mise à disposition produits, est conscient que la réalisation de chaque tâche doit être impeccable, ce qui lui évitera de rencontrer des problèmes lors de la tâche suivante qui lui incombe. Ainsi, il assume pleinement sa responsabilité lorsque, inéluctablement, son travail aboutit à une situation de rupture ou de surstock. Si les avantages de cette solution sont évidents : responsabilisation, implication, polyvalence, grand nombre de connaissances et compétences, un certain nombre d’inconvénients vient polluer le tableau idyllique du principe généraliste. Le temps consacré à chaque mission est limité, ce qui peut engendrer une frustration de l’opérateur de ne pouvoir consacrer suffisamment de temps à chacune d’entre elles. Souvent, le responsable disponibilité produits est amené à délaisser la vision moyen ou long terme pour s’atteler à l’opérationnel et régler l’urgence du moment : une citerne en retard ou une demande client du dernier moment. A titre d’exemple, l’équipe Disponibilité Boissons de chez Pepsico France, en charge de l’ensemble des tâches de mise à disposition produits finis, consacre 13 % de son temps aux prévisions de vente contre 65 % aux actions opérationnelles réparties sur quatre autres pôles essentiels.
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