L'Abécédaire de la Supply Chain
Retour à la page d'accueil LES DEPARTEMENTS SUPPLY CHAIN EVALUES PAR LA GRANDE DISTRIBUTION Tous les ans, distributeurs de la GMS et industriels ont la possibilité de souscrire à une enquête au cours de laquelle les premiers évaluent les seconds et inversement, tel un effet miroir. Fondé en 1988, The Advantage Group International s’inscrit comme un pionnier en matière de Baromètres de Performance des relations commerciales dans les secteurs de la grande consommation, de la santé et de la pharmacie. Ce programme de benchmarking, lancé en 1988 en Amérique du Nord, a vu le jour en Europe de l’Ouest dès 2002 pour arriver en France en 2005. Les acteurs de la grande distribution, soit 500 personnes l’année passée, ont ainsi été interrogés, via un questionnaire puis un entretien téléphonique d’une heure, sur les points de force et les axes d’amélioration des fournisseurs avec qui ils travaillent. Cette évaluation de la performance aboutit à un classement général des fournisseurs, à des notations, métier par métier, voire domaine par domaine, ainsi qu’à des verbatim qui font ressortir les forces et faiblesses de chacun des industriels. En ce qui concerne nos moutons, nous, membres de la Supply Chain, notre département passe également sous la loupe des distributeurs. Les directions logistiques, les responsables logistiques ou Supply Chain, les responsables d’entrepôt et les gestionnaires de stock de la grande distribution, soit 138 personnes en 2011, ont été amenés à nous jauger, voire nous juger. La priorité de nos interlocuteurs Supply Chain de la GMS concerne avant tout une mise à disposition produit proche de la perfection. 92% d’entre eux estiment en effet que la priorité est la livraison des commandes dans les délais demandés, 89 % déclarent vouloir recevoir des commandes complètes et 88 % souhaitent recevoir des commandes précises (TBD). D’autres critères sont aussi analysés, telle l’aptitude à être force de proposition sur la mise en œuvre de processus et pratique optimisés, la capacité de collaboration et de partenariat, notamment sur la demande de prise en compte par le fournisseur des stratégies spécifiques de l’enseigne… Cette étude, réalisée tous les ans, permet aux industriels de constater la dégradation ou l’amélioration de ses prestations. Les résultats de l’enquête remis au fournisseur présente, pour chaque critère évalué, la note acquise l’année en cours ainsi que celles des années passées ce qui lui donne la possibilité de suivre son évolution, année après année. L’intérêt d’une telle démarche réside tant dans l’évaluation de sa propre performance, que dans la comparaison avec ses concurrents, donnant ainsi à l’industriel les moyens de prendre en compte les meilleures pratiques sur le marché. Censé être un message de la part des distributeurs, ce retour d’enquête doit au final permettre au fournisseur de collecter des informations clés afin de renforcer sa collaboration et sa relation commerciale avec son client. Partant du principe que la nature humaine n’est jamais satisfaite et que culturellement, en France, nous ne sommes guère gâtés de ce côté, il faut conserver un certain recul à la lecture de ce rapport… de force. En cette période de recherche de productivité, de rentabilité, il est plus aisé de demander à son partenaire, qui plus est son fournisseur, d’être à l’origine des solutions, en arguant du fait que l’industriel peut toujours faire mieux et plus encore. Ce conflit d’intérêt, certes naturel, entre distributeur et fournisseur biaise selon moi l’objectivité des propos de cette enquête. Lorsque l’on sait que les ruptures en linéaire représentent un enjeu de 4 milliards d’euros par an pour les hypermarchés, on comprend aisément que la mise à disposition produit en temps, en heure, en quantité et qualité soit un axe prioritaire pour les acteurs de la grande distribution. Néanmoins, l’industriel ne prend pas un malin plaisir à créer des ruptures, bien souvent il les subit lui-même (aléas climatiques, panne industrielle, problèmes d’approvisionnement matières premières…). Lorsqu’il y a rupture, elle pénalise évidemment les deux parties et impacte tant l’image que la rentabilité des deux entreprises, alors à quoi bon se jeter la pierre ? Blandine BERGERET / février 201
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Supply Chain et GMS
Auteur Blandine BERGERET
SUPPLY CHAIN PLANET
Lire les ruptures en linéaire, ou les ruptures ne sont pas que du fait de l'industriel Accueil L'Abécédaire de la Supply Chain
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